Mon Général,
Le 18 juin 1940, vous lanciez depuis Londres un appel à la résistance face à la déferlante guerrière qui avait submergé notre pays et d’autres avant nous. Les chefs qui étaient à la tête de nos armées avaient alors pactisé avec le diable.
Et vous, Mon Général, vous vous êtes redressé, appelant tous ceux qui le pouvaient à faire face à l’ennemi, en prononçant notamment ces mots « Quoi qu’il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. »
Très nombreux ont entendu votre discours et sa profondeur et ils vous ont alors rejoint pour organiser la résistance sur notre territoire et ainsi déstabiliser l’ennemi par des actions plus héroïques les unes que les autres.
Aujourd’hui, 18 juin 2023, les choses ont bien changé, la flamme de la dignité que vous aviez su allumer chez beaucoup s’est, hélas, éteinte. Un grand nombre de nos politiciens et compatriotes se disent gaullistes, mais ils n’ont rien compris au Gaullisme. Transcender les courants politiciens et rassembler les Français autour de l’intérêt national leur est totalement impossible. Notre société est devenue individualiste et le courage, le respect, la force et l’honneur ne coulent plus dans les veines de ceux qui nous dirigent ou de tous ceux qui courent après le pouvoir.
Je ne vous cache pas que, de là où vous êtes, si vous pouviez souffler vos précieux conseils à certains et par là-même leur insuffler un peu de votre courage, cela nous aiderait bien.
Je vous prie d’agréer, Mon Général, l’expression de ma haute considération.
Jean-Jacques Richard