Nous sommes aujourd’hui dans un monde où le champ des possibles en matière de catastrophes n’a jamais été aussi large. Il ne s’agit pas là d’une posture alarmiste, mais d’une bien triste réalité aussi effrayante que palpable. Je suis effrayé par notre incapacité collective à regarder le monde tel qu’il est aujourd’hui, un monde empreint de violence à l’égard de notre planète et de ceux qui y vivent.
Nous massacrons depuis maintenant des dizaines d’années la planète qui nous accueille en pensant que ses capacités régénératrices sont inépuisables. Nous regardons le conflit entre l’Ukraine et la Russie en imaginant que ce conflit ne peut pas déraper en un conflit apocalyptique, car nous avons tous au fond de nous cet espoir caché que les hommes placés au pied du mur finiront par retrouver la raison et placeront leur propre ambition en deçà du bien commun.
Hélas, il n’en est rien, car certains hommes vivent dans l’immédiateté et ont pour seul objectif de marquer l’histoire de leur propre empreinte, et ce, quel qu’en soit le prix.
Depuis plusieurs semaines maintenant, nous sommes les témoins d’une guerre qui entraîne dans son sillage des larmes et du sang de chaque côté de la frontière russo-ukrainienne.
En écrivant ces lignes, je ressens plus que jamais cette folie collective qui nous conduit à grands pas vers les abîmes. Diriger un pays – ou bien même une entreprise – réclame un très grand sens des responsabilités où l’ego et les ambitions personnelles ne peuvent avoir leur place et j’ai bien peur que la route ne soit encore très longue pour certains…