Nous nous appelons Jean, Mike, Catherine, Paul, Henriette, Oleg, Sophia et nous portons bien d’autres prénoms. Nous n’avons plus d’âge sinon celui de regarder le monde avec sagesse.

Lorsque nous nous sommes retrouvés, nous avions la douce pensée que le monde s’assagirait et que celles et ceux qui le conduiraient auraient le discernement de ne pas reproduire toutes les erreurs de leurs aînés. Mais 50 millions de morts n’ont pas suffi à apaiser l’homme et sa soif de pouvoir.

En cette date du 78e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, nous sommes plus que jamais attristés. Nos décès sur les champs de bataille, dans le ciel et les mers n’ont finalement servi qu’à remporter une victoire, celle de la capitulation d’un pays entraîné dans les ténèbres par un monstre et ses serviteurs.

Les seuls anniversaires que nous souhaiterions que vous fêtiez sont ceux d’un monde en paix. Un monde qui serait capable de se dresser comme un seul homme contre tous ceux qui ne respecteraient pas cette harmonie.

La guerre n’a jamais été une fatalité, mais uniquement les desseins d’hommes assoiffés de pouvoir.