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Le Service Action de la DGSE : l’élite de l’ombre

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Dans l’univers feutré du renseignement extérieur, un nom revient souvent à savoir le Service Action (SA). C’est l’unité d’élite de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), taillée pour les missions clandestines les plus sensibles, là où l’État revendique peu, mais agit beaucoup.

Héritages historiques et spécificités clandestines

Créé sous l’aile du général de Gaulle en 1941, le service Action est le descendant direct du BCRA (Bureau central de renseignements et d’action), la branche action des services de la France libre. C’est un modèle unique au monde ou des agents qui planifient et exécutent des opérations sans jamais revendiquer l’implication française. Ils ne sont ni militaires visibles ni diplomates identifiés. Ils sont des ombres au service de l’État.

Missions sous tension et zones grises

Le Service Action est capable d’intervenir bien au‑delà du champ du renseignement classique. Le SA à la demande des plus hautes autorités françaises conduit des opérations clandestines — opérations qualifiées de « black ops » tel que la récupération d’otages, des sabotages discrets ou bien encore la neutralisation de menaces (opérations Homo et Arma)… Chaque intervention est une pièce dans un échiquier géopolitique, conçue pour frapper juste et sans bruit excessif.

Par exemple, en janvier 2013, une opération de libération d’un agent retenu en Somalie s’est soldée par la mort de deux commandos du Service Action, un échec retentissant pour le SA, mais également si besoin en était l’illustration d’un niveau d’engagement hors norme.

Des formations sur-mesure, une préparation intense

Les agents passent par le CPIS (centre parachutiste d’instruction spécialisée) à Perpignan, un centre spécialisé où ils s’entraînent plusieurs centaines de jours par an. Polyvalent, préparé à évoluer en civil, dans des zones hostiles… leur entraînement inclut guérilla, destruction d’équipements (opération Arma) contre filature, cyberactes, désinformation, et assassinats ciblés (opération Homo).

Interventions à haut risque

Les opérations de haut vol du Service Action ne sont jamais sans sacrifice. Nombreux sont les opérateurs du SA qui ont payé de leur vie leur engagement pour la France. Chaque mission porte un poids humain, assumé par un État qui choisit la discrétion plutôt que la publicité. Par essence, les missions du SA sont clandestines et une mission dont le grand public n’entend pas parlé est généralement une mission réussie et, dans le contexte actuel, nul doute qu’elles sont très nombreuses.

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