À chaque drame, une marche. À chaque violence, un cortège. Demain, ce ne sera plus seulement contre l’antisémitisme, mais contre le terrorisme, le racisme, le harcèlement scolaire, les féminicides que nous marcherons encore. Car une minorité d’êtres humains continue d’infester notre monde de haine et de malveillance.
Il est temps de cesser de marcher pour montrer notre indignation et de commencer à agir pour faire cesser ce qui l’alimente.
La politique doit redevenir un engagement pour le peuple
Trop longtemps, la politique a été dévoyée en une carrière, un métier de convenance, une scène d’ambitions personnelles. Or, gouverner n’est pas une profession. C’est une mission éphémère confiée par le peuple pour servir l’intérêt général, et non pour flatter un ego ou jouer de petites stratégies partisanes.
Le peuple français, dans sa grande majorité, n’aspire qu’à une chose : retrouver l’unité nationale. Il n’attend ni des slogans, ni des jeux d’appareil, mais des actes tangibles. Les clivages entretenus par les partis ne font qu’accentuer la fracture d’un pays qui réclame au contraire rassemblement, vision et courage.
Les stratèges de la division insultent notre intelligence
Certains responsables politiques, par leurs discours haineux et leurs postures provocatrices, trahissent les principes mêmes qu’ils prétendent défendre. Ils nourrissent le désordre et exacerbent les tensions, croyant pouvoir bâtir leur fortune électorale sur les ruines de notre cohésion nationale.
Leur cynisme ne dupe plus grand monde. Le temps viendra où l’histoire les jugera pour ce qu’ils sont : des instigateurs de division et de déclin.
Reconstruire sans délai l’essentiel
Notre pays n’a pas besoin de nouveaux slogans. Il a besoin d’une refondation en profondeur. Le système éducatif, la politique de la ville, la santé publique, nos armées et nos forces de sécurité exigent des plans d’action puissants et durables.
Ce n’est qu’en reconstruisant les fondations du vivre-ensemble que nous pourrons redonner au mot « République » toute sa force et sa légitimité. Il faudra pour cela plus qu’une volonté passagère : il faudra une détermination collective, animée par la conviction que nous sommes responsables de ce que deviendra notre société.
Marcher dans nos esprits, bâtir dans nos actes
Il ne suffit plus d’arpenter les rues en brandissant nos indignations. C’est dans nos têtes, chaque jour, qu’il faut marcher, réfléchir, tendre la main et refuser de céder au fatalisme.
Reconnaître la souffrance de chacun, prendre soin de nos concitoyens, rebâtir patiemment une société juste : voilà le chemin véritable.
Quand nous aurons compris cela, peut-être n’aurons-nous plus besoin de marcher. Nous aurons tout simplement avancé.