La vidéosurveillance est aujourd’hui omniprésente dans les entrepôts logistiques, les commerces et les espaces publics. Pourtant, malgré des investissements conséquents, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. La raison en est simple : sans stratégie globale et moyens humains adaptés, la vidéosurveillance devient un outil inefficace.
Un constat partagé par les professionnels du secteur
Lors d’une récente discussion avec le directeur général d’un grand logisticien, ce dernier me confiait son immense déception. Plusieurs centaines de milliers d’euros avaient été investis dans des caméras de vidéosurveillance pour lutter contre la démarque inconnue, mais les résultats escomptés n’étaient pas au rendez-vous.
À son grand étonnement, je partageais entièrement son analyse. Déployer de la vidéo sans réflexion stratégique et sans ressources humaines suffisantes est non seulement inefficace, mais également contre-productif.
La vidéosurveillance ne peut pas se suffire à elle-même
La vidéosurveillance repose sur trois fonctions majeures. Premièrement, elle exerce un effet dissuasif, mais cet effet reste temporaire car les malfaiteurs s’adaptent rapidement. Deuxièmement, elle permet de détecter les comportements anormaux, à condition que des opérateurs soient en capacité de superviser les flux en temps réel. Troisièmement, elle sert d’outil de constat pour les investigations après la matérialisation des faits.
Sans supervision humaine permanente et sans l’appui d’outils d’intelligence artificielle performants, la vidéosurveillance perd l’essentiel de son intérêt. Les algorithmes peuvent aujourd’hui assister l’humain en détectant des comportements suspects, en suivant des anomalies et en facilitant les enquêtes a posteriori.
Le facteur humain, cœur de toute stratégie efficace
Installer des centaines, voire des milliers de caméras, sans articulation avec une stratégie d’ensemble est une hérésie. L’humain doit rester au cœur du dispositif pour interpréter, décider et agir. La technologie doit être son alliée, jamais un substitut.
La réussite d’un projet de vidéosurveillance repose donc sur trois piliers indissociables : une stratégie globale, des moyens humains adaptés et une technologie de pointe parfaitement intégrée.