La guerre moderne ne se joue plus seulement sur les champs de bataille. Elle se déploie désormais dans les réseaux, les urnes, les esprits.
La guerre hybride en est l’incarnation la plus aboutie : un affrontement sans déclaration, un conflit sans uniforme.
La guerre hybride désigne une approche militaire combinant des moyens conventionnels et non conventionnels.
Son objectif : atteindre des résultats politiques, économiques ou géostratégiques, tout en restant sous le seuil du conflit ouvert.
Les instruments mobilisés sont multiples :
La Russie est aujourd’hui reconnue comme l’un des principaux artisans de cette forme de conflit.
Depuis plus d’une décennie, elle déploie une palette sophistiquée d’actions hybrides pour influencer et affaiblir les démocraties européennes.
Parmi les cas les plus marquants :
Cette stratégie a l’avantage d’être économiquement rentable, juridiquement ambiguë et psychologiquement redoutable.
Elle rend la riposte délicate : pas d’invasion visible, pas de missiles, mais une érosion lente des piliers démocratiques, souvent imperceptible jusqu’à ses effets irréversibles.
Comme l’a souligné le député européen Bernard Guetta :
« Poutine s’emploie à orchestrer des formes inédites de guerre. »
Loin d’un simple affrontement idéologique, la guerre hybride vise à déséquilibrer durablement les sociétés ciblées, en les divisant de l’intérieur.